Eh ben, La Tour Eiffel était de conception suisse...
Il y a , dans les archives de la société Eiffel, une étude de Maurice Koechlin, le vrai concepteur de la Tour Eiffel, qui confirme ce que l’on soupçonnait déjà : à savoir que Koechlin s’était fortement inspiré, pour le dessin de la Tour, de la morphologie de son animal fétiche, la girafe...
Maurice Koechlin né en 1856, diplômé du "Polytechnikum" de Zurich se consacre d'emblée à la construction métallique.
Il fut embauché - à compter du 1er novembre 1879 - par Gustave Eiffel propriétaire et dirigeant d'une entreprise de constructions métalliques et de Travaux publics, installée aux portes de Paris, à Levallois-Perret, pour y exercer les fonctions de chef du bureau des études.
C'est au printemps 1884, à l'époque où avait été décidée la grande Exposition Universelle de 1889 à Paris, que Maurice Koechlin et son collègue des Établissements Eiffel, Emile Nouguier, ont l'idée de construire au centre de cette Exposition une tour métallique très haute, destinée - comme le dit l'intéressé - à "donner de l'attrait à l'Exposition".
Un avant-projet est alors établi par Maurice Koechlin (calculs sommaires et croquis) et soumis à Gustave Eiffel qui déclare ne pas s'y intéresser, mais autorise ses deux ingénieurs à poursuivre l'étude. Ceux-ci persévèrent donc et font appel à la collaboration d’un architecte, pour l'établissement d'un dessin à grande échelle qui est soumis, d'une part au sculpteur Bartholdi, d'autre part au Commissaire général de l'Exposition des Arts Décoratifs qui devait se tenir à l'automne 1884.
Ce dernier accepte d'exposer le dessin de la tour projetée et les deux ingénieurs jugent bon de le montrer au préalable à leur patron. Gustave Eiffel revient alors sur sa position antérieure et décide de s'associer au projet.
Il fut embauché - à compter du 1er novembre 1879 - par Gustave Eiffel propriétaire et dirigeant d'une entreprise de constructions métalliques et de Travaux publics, installée aux portes de Paris, à Levallois-Perret, pour y exercer les fonctions de chef du bureau des études.
C'est au printemps 1884, à l'époque où avait été décidée la grande Exposition Universelle de 1889 à Paris, que Maurice Koechlin et son collègue des Établissements Eiffel, Emile Nouguier, ont l'idée de construire au centre de cette Exposition une tour métallique très haute, destinée - comme le dit l'intéressé - à "donner de l'attrait à l'Exposition".
Un avant-projet est alors établi par Maurice Koechlin (calculs sommaires et croquis) et soumis à Gustave Eiffel qui déclare ne pas s'y intéresser, mais autorise ses deux ingénieurs à poursuivre l'étude. Ceux-ci persévèrent donc et font appel à la collaboration d’un architecte, pour l'établissement d'un dessin à grande échelle qui est soumis, d'une part au sculpteur Bartholdi, d'autre part au Commissaire général de l'Exposition des Arts Décoratifs qui devait se tenir à l'automne 1884.
Ce dernier accepte d'exposer le dessin de la tour projetée et les deux ingénieurs jugent bon de le montrer au préalable à leur patron. Gustave Eiffel revient alors sur sa position antérieure et décide de s'associer au projet.
Il s’empresse, tout d'abord, de mettre son nom avant celui de ses collaborateurs, sur une demande de brevet d'invention déposée en septembre 1884 "Brevet pour une disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes métalliques d'une hauteur pouvant dépasser 300 mètres."
Eiffel passe ensuite, en décembre 1884, avec ses ingénieurs, un contrat dont les dispositions peuvent ainsi se résumer :
"MM. Emile Nouguier et Maurice Koechlin s'engagent à céder à M. Gustave Eiffel "la propriété exclusive du brevet susdit et déclarent être prêts à lui faire cession de tous leurs droits sans aucune restriction ni réserve, et à réaliser cette promesse sous la forme que G. Eiffel jugera convenable et au moment qu’il choisira. Ils le laissent aussi complètement libre, s'il le croit utile, de prendre le même brevet à l’étranger, en son nom personnel et s'engagent à lui prêter leur concours dans ce but, s'il était nécessaire... En outre, MM.E. Nouguier et M. Koechlin cèdent à M. G. Eiffel leurs parts de propriété sur le projet exposé.
En contrepartie, Eiffel prend à sa charge les frais entraînés par le brevet et s'engage - si la tour est réalisée, même avec des modifications - à verser à chacun d'eux une "prime" de 1% des sommes qui "lui seront payées pour les diverses parties de la construction". Il s’engage, enfin, "à citer toujours les noms de ces Messieurs chaque fois qu'il y aura lieu de mentionner, soit le brevet, soit l'avant-projet actuel" (engagement qui ne fut pas respecté... ).
Faut-il s'indigner de cette mainmise par l’employeur sur le brevet et l'ensemble du projet ? Sous réserve de l'opinion d’un juriste spécialiste en matière de brevets, il semble que cette pratique - probablement toute naturelle au XIXème siècle - soit encore courante au XXème ; elle ne manque, en effet, pas de justifications. La "prime" attribuée en contrepartie aux deux inventeurs, n'était du reste, pas négligeable !
Quoi qu'il en soit, le nom de Gustave Eiffel s'est - dans les faits - trouvé entièrement substitué à celui de ses ingénieurs, pourtant seuls auteurs du projet, et c'est ainsi que Paris a une Tour Eiffel. Aurait-il fallu l'appeler "Tour Koechlin" ? Avec sa modestie bien connue, Maurice Koechlin ne l'aurait sans doute pas voulu, lui, qui écrit, à propos de son patron, qu'après sa décision (tardive) de s'intéresser au projet, "il fit tout le nécessaire, avec la persévérance qui le caractérisait, pour faire adopter le projet et le réaliser".
Il a aussi dessiné l'ossature métallique de la Statue de la Liberté.
Il épousa Emma Rossier à Vevey (c'est pourquoi qu'il est sur ce site bien vaudois....) le 27 février 1886. Ils eurent 6 enfants: Jeanne, Hélène, Maurice, Henri, Blanche et Pierre. Il a construit sa maison à Veytaux. (En entrant le tunnel de Chillon, direction Lausanne, c'est la grande maison rosâtre à votre droite).
Il meurt à Veytaux le 14 janvier 1946 à l'âge de nonante ans. Emma Rossier meurt à Montreux en 1956.
Eiffel passe ensuite, en décembre 1884, avec ses ingénieurs, un contrat dont les dispositions peuvent ainsi se résumer :
"MM. Emile Nouguier et Maurice Koechlin s'engagent à céder à M. Gustave Eiffel "la propriété exclusive du brevet susdit et déclarent être prêts à lui faire cession de tous leurs droits sans aucune restriction ni réserve, et à réaliser cette promesse sous la forme que G. Eiffel jugera convenable et au moment qu’il choisira. Ils le laissent aussi complètement libre, s'il le croit utile, de prendre le même brevet à l’étranger, en son nom personnel et s'engagent à lui prêter leur concours dans ce but, s'il était nécessaire... En outre, MM.E. Nouguier et M. Koechlin cèdent à M. G. Eiffel leurs parts de propriété sur le projet exposé.
En contrepartie, Eiffel prend à sa charge les frais entraînés par le brevet et s'engage - si la tour est réalisée, même avec des modifications - à verser à chacun d'eux une "prime" de 1% des sommes qui "lui seront payées pour les diverses parties de la construction". Il s’engage, enfin, "à citer toujours les noms de ces Messieurs chaque fois qu'il y aura lieu de mentionner, soit le brevet, soit l'avant-projet actuel" (engagement qui ne fut pas respecté... ).
Faut-il s'indigner de cette mainmise par l’employeur sur le brevet et l'ensemble du projet ? Sous réserve de l'opinion d’un juriste spécialiste en matière de brevets, il semble que cette pratique - probablement toute naturelle au XIXème siècle - soit encore courante au XXème ; elle ne manque, en effet, pas de justifications. La "prime" attribuée en contrepartie aux deux inventeurs, n'était du reste, pas négligeable !
Quoi qu'il en soit, le nom de Gustave Eiffel s'est - dans les faits - trouvé entièrement substitué à celui de ses ingénieurs, pourtant seuls auteurs du projet, et c'est ainsi que Paris a une Tour Eiffel. Aurait-il fallu l'appeler "Tour Koechlin" ? Avec sa modestie bien connue, Maurice Koechlin ne l'aurait sans doute pas voulu, lui, qui écrit, à propos de son patron, qu'après sa décision (tardive) de s'intéresser au projet, "il fit tout le nécessaire, avec la persévérance qui le caractérisait, pour faire adopter le projet et le réaliser".
Il a aussi dessiné l'ossature métallique de la Statue de la Liberté.
Il épousa Emma Rossier à Vevey (c'est pourquoi qu'il est sur ce site bien vaudois....) le 27 février 1886. Ils eurent 6 enfants: Jeanne, Hélène, Maurice, Henri, Blanche et Pierre. Il a construit sa maison à Veytaux. (En entrant le tunnel de Chillon, direction Lausanne, c'est la grande maison rosâtre à votre droite).
Il meurt à Veytaux le 14 janvier 1946 à l'âge de nonante ans. Emma Rossier meurt à Montreux en 1956.
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