La commune de Vevey sous régie
La mise sous régie consiste dans le remplacement de la Municipalité par un Conseil de régie...
Depuis un temps assez long, les Veveysans savaient que leur commune passait par de sérieuses difficultés de trésorerie. Les autorités dur recouriri à divers expédients, dont celui qui consistait à solliciter de tel gros contribuable un versement anticipé d'une part de ses contributions. Mais il y avait plus et mieux que ces passes délicates où plus d'une commune s'echoue en ces temps de misère et qui ne sauraient suffire à justifier purement et simplement la mise sous régie d'une commune du canton.
Pour ce qui est de Vevey, le Conseil d'Etat accuse la Municipalité bleu-rouge d'avoir, en premier lieu, indûment et illégalement prélevé des fonds sur le patrimoine de l'Hôpital ou Bourse des pauvres. En second lieu, des opérations de même nature ont été commises au préjudice de certains "rentiers" dont la susdite Municipalité avait la gérance.
Dire qu'il y avait foule vendredi 24 janvier à la séance du Conseil communal veveysan, c'est rester bien au-dessous de la réalité. On s'écrasait littéralement aux tribunes publiques, et la porte de la salle resta ouverte toute la soirée, le couloir sur lequel elle donne étant lui-même plein de citoyens curieux de ce qui allait se passer. C'était en effet le premier contact du Conseil communal avec le Conseil de régie nommé par l'arrêté du Conseil d'État du 28 décembre 1936. M. Richard Bringolf, socialiste, a exprimé la stupéfaction que le Conseil communal veveysan a éprouvée en apprenant la décision du gouvernement vaudois. Il proteste contre cette mesure arbitraire et s'indigne de cette intervention brutale.
(Article presse 1936. Images et événements vaudois 1900-1945. Editions Slatkine)
La mise sous régie consiste dans le remplacement de la Municipalité par un Conseil de régie...
Depuis un temps assez long, les Veveysans savaient que leur commune passait par de sérieuses difficultés de trésorerie. Les autorités dur recouriri à divers expédients, dont celui qui consistait à solliciter de tel gros contribuable un versement anticipé d'une part de ses contributions. Mais il y avait plus et mieux que ces passes délicates où plus d'une commune s'echoue en ces temps de misère et qui ne sauraient suffire à justifier purement et simplement la mise sous régie d'une commune du canton.
Pour ce qui est de Vevey, le Conseil d'Etat accuse la Municipalité bleu-rouge d'avoir, en premier lieu, indûment et illégalement prélevé des fonds sur le patrimoine de l'Hôpital ou Bourse des pauvres. En second lieu, des opérations de même nature ont été commises au préjudice de certains "rentiers" dont la susdite Municipalité avait la gérance.
Dire qu'il y avait foule vendredi 24 janvier à la séance du Conseil communal veveysan, c'est rester bien au-dessous de la réalité. On s'écrasait littéralement aux tribunes publiques, et la porte de la salle resta ouverte toute la soirée, le couloir sur lequel elle donne étant lui-même plein de citoyens curieux de ce qui allait se passer. C'était en effet le premier contact du Conseil communal avec le Conseil de régie nommé par l'arrêté du Conseil d'État du 28 décembre 1936. M. Richard Bringolf, socialiste, a exprimé la stupéfaction que le Conseil communal veveysan a éprouvée en apprenant la décision du gouvernement vaudois. Il proteste contre cette mesure arbitraire et s'indigne de cette intervention brutale.
(Article presse 1936. Images et événements vaudois 1900-1945. Editions Slatkine)